Comprendre le rôle joué par Maryam Radjavi lors de la transition iranienne

Simone Veil, une des plus grandes figures de la défense des droits de la femme s’est éteinte en 2017. On lui a organisé cette année des funérailles dignes du combat qu’elle a mené en recevant une place dans le Panthéon. Après elle, beaucoup de femmes à travers le monde poursuivent son œuvre.

Le long et difficile chemin parcouru par Maryam Radjavi

Maryam Radjavi est une femme politique accomplie. Elle s’investit corps et âme dans la lutte contre le fascisme religieux. Cette représentante de l’opposition iranienne souhaite forger l’avenir de son pays.

Elle a participé au mouvement iranien qui visait à renverser la monarchie absolue du Chah de 1973 à 1979. Celui-ci aboutit à la victoire des révolutionnaires et se termine par la mise en place de la République islamique d’Iran. En 1980, on lui a attribué un rôle de responsable auprès de l’OMPI (l’Organisation des moudjahidin du peuple iranien) dans le département social. Il faut dire qu’elle a rejoint cette institution assez jeune, ce qui lui a permis d’acquérir une grande expérience dans le domaine de la politique. Pendant la même année, elle se présente aux élections législatives. Elle a obtenu un nombre assez élevé de votes, mais, comme les autres candidats des partis de l’opposition, elle n’obtient pas de place au sein du parlement du fait de l’ingérence des autorités religieuses. Elle devient quelques années plus tard une des dirigeantes de l’OMPI puis secrétaire générale de cette dernière. En 1993, elle accède au poste de présidente du Conseil national de la Résistance iranienne et de présidente de la période de transition en Iran. À cause de la place importante qu’elle occupe, les mollahs ont essayé de la déstabiliser. Quelques attaques ont même été perpétrées. Ces attentats ont poussé Maryam Radjavi à fuir le pays.

La lutte contre l’intégrisme et pour l’égalité des sexes

1993 fut l’année où Maryam Radjavi a eu un grand rôle dans la révolution iranienne. À la tête du CNRI, composée en majorité de femmes, elle s’oppose à l’intégrisme de l’État et entend mettre en place une république laïque en Iran. Elle ne rejette pas pour autant les principes de l’islam qui selon elle est une véritable religion de paix. D’ailleurs, elle effectue plusieurs campagnes internationales pour véhiculer ses idéaux et partager sa vision des choses. Elle estime que la femme a une grande place pour combattre l’intégrisme islamiste et l’instrumentalisation des croyances. Ayant publié plusieurs travaux dont le célèbre « L’islam, les femmes et l’égalité », elle parvient petit à petit à convaincre la communauté internationale de laisser le peuple iranien décider lui-même de son sort et cela en prêtant main-forte à la résistance. Elle veut à tout prix éviter les conflits armés ou le débarquement de soldats étrangers sur le sol iranien.

 

Pour marque-pages : Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *