Situé à lintérieur du monastère et souvent contigu à léglise, le cloître occupe une position stratégique. Cet espace consacré à la méditation dessert par sa galerie circulaire toutes les parties essentielles du monastère : le Parloir, la Salle capitulaire, la Sacristie, mais aussi le réfectoire. Si le cloître reste lélément central autour duquel les autres bâtiments sorganisent, son architecture évolue progressivement.
Lélément vital
Il est le noyau, lélément central du monastère (voir le plan de la Grande Chartreuse). Les moines circulent dans cet espace réservé à la méditation et dailleurs interdit aux profanes. Des bâtiments aux fonctions essentielles sont souvent disposés à côté ou même collés à lui.
Lespace, généralement carré, est aménagé en jardin et bordé dune galerie couverte qui dessert chaque pièce. Cette configuration rappelle le plan dune maison romaine qui groupe ses pièces autour dun atrium. Tout contre léglise, au sud, le cloître du Grand-Moûtier, au sein de labbaye de Fontevraud, dans le Maine-et-Loire, est le lieu de convergence. Sa position centrale conditionne le positionnement et distribue les autres bâtiments. De forme globalement carrée, il est aménagé en jardin et bordé dune galerie couverte réservée au déplacement des moines. Sa forme, dérivée de celle de latrium des maisons romaines, dirige lattention vers le centre.
Le Grand-Moûtier
Le cloître est mis au service des moines. La figure fermée du carré dirige la façade des bâtiments et les regards vers un centre intérieur. Il ny a pas de façade ouverte vers lextérieur. Le cloître exprime donc parfaitement létat de ses habitants qui sécartent du monde et se tournent vers Dieu. La seule ouverture de cet espace libère le regard vers le ciel. Le lieu devient ainsi propre à une méditation silencieuse.
Moissac
Lieu de méditation silencieuse, lieu de passage, le cloître est aussi lieu de prières collectives et de liturgie. A lorigine, les moines se réunissent parfois dans la galerie nord, après le repas du soir pour écouter une lecture sainte, les Collations, et réciter loffice de complies. Pour cette raison, la galerie fut souvent appelée » galerie de collation « , comme on peut le voir dans le cloître de labbaye de Moissac, dans le Tarn-et-Garonne. Si tous les bâtiments continuent à se positionner autour du cloître, son architecture évolue à travers les siècles.Situé à lintérieur du monastère et souvent contigu à léglise, le cloître occupe une position stratégique. Cet espace consacré à la méditation dessert par sa galerie circulaire toutes les parties essentielles du monastère : le Parloir, la Salle capitulaire, la Sacristie, mais aussi le réfectoire. Si le cloître reste lélément central autour duquel les autres bâtiments sorganisent, son architecture évolue progressivement.
Lélément vital
Il est le noyau, lélément central du monastère (voir le plan de la Grande Chartreuse). Les moines circulent dans cet espace réservé à la méditation et dailleurs interdit aux profanes. Des bâtiments aux fonctions essentielles sont souvent disposés à côté ou même collés à lui.
Lespace, généralement carré, est aménagé en jardin et bordé dune galerie couverte qui dessert chaque pièce. Cette configuration rappelle le plan dune maison romaine qui groupe ses pièces autour dun atrium. Tout contre léglise, au sud, le cloître du Grand-Moûtier, au sein de labbaye de Fontevraud, dans le Maine-et-Loire, est le lieu de convergence. Sa position centrale conditionne le positionnement et distribue les autres bâtiments. De forme globalement carrée, il est aménagé en jardin et bordé dune galerie couverte réservée au déplacement des moines. Sa forme, dérivée de celle de latrium des maisons romaines, dirige lattention vers le centre.
Le Grand-Moûtier
Le cloître est mis au service des moines. La figure fermée du carré dirige la façade des bâtiments et les regards vers un centre intérieur. Il ny a pas de façade ouverte vers lextérieur. Le cloître exprime donc parfaitement létat de ses habitants qui sécartent du monde et se tournent vers Dieu. La seule ouverture de cet espace libère le regard vers le ciel. Le lieu devient ainsi propre à une méditation silencieuse.
Moissac
Lieu de méditation silencieuse, lieu de passage, le cloître est aussi lieu de prières collectives et de liturgie. A lorigine, les moines se réunissent parfois dans la galerie nord, après le repas du soir pour écouter une lecture sainte, les Collations, et réciter loffice de complies
Une architecture qui évolue
Dans le cas le plus simple, lallée ou galerie est abritée par une couverture posée sur une charpente apparente qui à son tour repose sur des arcades. La construction est légère et aérée. A la fin du XIe siècle, les chapiteaux des colonnettes sont devenus un terrain de choix pour développer la sculpture et les thèmes iconographiques, comme à Moissac. Il fait partie des premiers cloîtres simplement couverts dune charpente. Les colonnes et leurs chapiteaux reçoivent lessentiel de lornementation sculptée romane, qui déroule son iconographie sous les yeux dun moine en méditation.
Le cloître cistercien (XIIIe siècle) de labbaye de Fontenay
A partir du XIIe siècle, la généralisation du voûtement en pierre des cloîtres romans impose, particulièrement chez les cisterciens, un type de galerie caractéristique. Le cloître cistercien (XIIIe siècle) de labbaye de Fontenay, en Côte-dOr, en est lillustration parfaite. Les arcades sont basses, regroupées par deux ou trois et surmontées dun arc de décharge, parfois percé dun oculus pour mieux répandre la lumière à lintérieur de la galerie.
Les colonnes jumelées alternent avec les piles fortes qui soutiennent la voûte et divisent la galerie en travées, à limage dune nef déglise. Labsence de toute ornementation est typique de lordre cistercien.
Palais des Papes
Situé au nord de lactuelle cour dhonneur, le cloître du Palais Vieux (XIVe siècle), installé au sein du palais des Papes en Avignon, présente le dessin et la sobriété dun cloître cistercien. A la suite de Benoît XII, Clément VI (1334-1342), ancien abbé de lordre de Cîteaux, commence la construction du palais des Papes
Les arcades des galeries sont, à lépoque gothique, de plus en plus traitées comme des fenêtres, parfois vitrées. Le cloître gothique (XIIe-fin XIIIe siècle) de labbaye de la Chaise-Dieu, en Haute-Loire, occupe aussi le centre du monastère. Lieu de convergence, lédifice profite des innovations de larchitecture religieuse expérimentées dans les églises.
Au XIVe et XVe siècles, on a reconstruit plusieurs cloîtres. Ils sont voûtés et les arcades sont de véritables fenêtres, comme à Saint-Wandrille (Seine-Maritime) et la Chaise-Dieu (Haute-Loire). Le midi fait cependant exception, sans doute par le poids de lhéritage roman plus lourd quailleurs : le cloître du » monastir del camps » (Pyrénées-Orientales) terminé en 1307 nest pas voûté et son arcature est légère.
Au XVIIIe siècle, les plans des monastères sont modifiés, entraînant quelquefois la disparition du cloître.